Photographie.
Enfance, devient très vite le photographe officiel de la famille. Maitrise de l'instamatic.
Adolescence, découverte du développement et du tirage dans la cave de la maison familiale.

Très vite, la photographie a été un moyen d'échanges et de partages. En même temps, c'est une activité créatrice qui prend sa force dans une sorte d'ascèse et de solitude, la partie échange n'intervenant qu'après ! Il y a une bonne solution pour résoudre cette tension c'est de travailler en collectif afin de construire ensemble un projet jusque dans ses moindres détails, la photographie n'intervenant que lors de la réalisation. Ce fut fait avec le « Collectif Photographie au Quotidien ». Entre 1975 et 1982, nous avons défendu une photographie politique et sociale autour des thèmes de l'armée, la consommation de masse, le service public à travers la SNCF, un regard sur le Catch, le Jazz... ; ces travaux furent créés et exposés en partie à la Maison de la culture d'Amiens et d'autres lieux de diffusion culturelle de la région. Le travail photographique sur la SNCF a également été diffusé dans les galeries photo de la FNAC. Nous avons aussi édité un livre sur le Catch « catch as catch can » avec un texte de Jacques Darras.
La seconde tentative en travail collectif est plus récente avec le « Collectif du Marronnier ». L'approche est différente dans la mesure où chaque artiste développe son travail seul et c'est seulement lors de l'accrochage que les oeuvres rentrent en résonance. Nous avons montré notre travail dans différents sites culturels comme le musée d'Abbeville, l'Abbaye de Saint-Riquier, l'Étoile du Sud etc.. et en plein air dans les villes d'Amiens, Long, Abbeville et Saint-Valéry... Nous collaborons également avec le Dortmunder Gruppe, collectif d'artistes allemands et nous nous efforçons de faire vivre cette collaboration en allant exposer à Dortmund et Dusseldorf et en invitant nos collègues en Picardie.

Il y a aussi un travail personnel qui permet une approche moins rigide, au feeling, qui se finalise par une exposition dans un cadre institutionnel ou associatif. Certains thèmes sont récurrents comme la musique, la nature, la lecture... d'autres naissent de rencontres ! La porte est ouverte...
 
À noter, un travail vidéo important dans le cadre de mon travail. Nous avions réalisé des films en collaboration avec des musées particulièrement celui de Chantilly ainsi que celui d'Abbeville, le Quadrilatère à Beauvais, musée de la mémoire des murs à Verneuil-en-Halatte. Une série sur le peintre Alfred Manessier ainsi qu'un travail autour de la littérature anglaise, allemande et française témoignant de la première Guerre Mondiale.  Toutes ces ressources culturelles se trouvaient en ligne gratuitement sur le site du Conseil Régional de Picardie, la fusion des régions a fait disparaître toutes ces ressources !?!?!?
Michel Gombart
© Michel Gombart
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© Michel Gombart
Exposition collective GARE !
les 11 et 12 juin 2022 à la Gare de Quesnoy-le-Montant
© Michel Gombart
La ligne de chemin de fer serpente sur la rive gauche de la Somme, entre Abbeville et le Tréport. Mise à la retraite de façon un peu brutale son environnement lentement glisse vers un réensauvagement. Un joyeux désordre part à la conquête des bas cotés, herbes folles, pissenlits, ronces, sureaux, etc., colonisent ses espaces à l'abandon. La gare de Quesnoy-le-Montant offre une joyeuse étape pour découvrir cette reconquête. Rien d'extraordinaire ni d'exotique, juste une nature qui respire et se développe librement loin des contraintes techniques. C'est l'occasion de parcourir ces espaces par tous les temps, toutes les lumières afin de se laisser surprendre par ce décor qui peut s'avérer plus sévère, voire angoissant, en fonction de la météo ou de la saison. Je vous propose un voyage émotionnel dans ces paysages naturels que bien souvent nous traversons sans les voir...
Exposition collective 
TENSION ! - Dortmund - du 9 octobre au 6 novembre 2022
La Picardie depuis la nuit des temps est une terre de passage, ses grandes plaines ouvertes sont propices à la culture, aux échanges, aux commerces mais aussi aux guerres. La région a vu passer les francs, les huns, les vikings, les hollandais, les espagnols, les allemands, les russes, les anglais etc... Tous ces peuples sont repartis en laissant leurs morts, souvent de manière anonyme, et plus récemment, en partie du moins, dans des monuments funéraires. Avec nos morts, tous ces hommes marquent nos paysages et nos consciences. Les cimetières militaires de nombreuses nations brisent la monotonie des grands champs de culture. Au coeur des villages, les monuments aux morts témoignent de la saignée des populations lors des grands conflits. Quelques ruines ou constructions militaires, de la motte féodale aux bunkers signalent des lieux de combats bien souvent effacés de l'histoire... Pourtant, pour prendre un seul exemple, les fermes picardes qui jadis quadrillaient le territoire étaient des lieux clos, coupées du monde par des murs imposants et des portes lourdes. Ces défenses furent souvent dérisoires pendant les conflits, mais elles firent des picards des gens méfiants, et peu ouverts sur le monde, un caractère qui persiste...
L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe nous sert d'électrochoc. Cette violence insensée nous replonge dans les récits d'historiens qui s'érodent doucement et dans les mémoires familiales qui s'effilochent, nous avons tant cherché à oublier ! Pourtant, si la guerre « militaire » refait surface, il ne faudrait pas oublier que la guerre économique et la mondialisation ont également détruit notre territoire avec une rare violence, les morts ne sont pas comptabilisés dans la rubrique guerre économique, mais les ravages sur le patrimoine industriel laissent des plaies béantes dans tous les villages et les villes...
La terre picarde régulièrement laisse remonter à sa surface des vestiges des conflits, nous empêchant d'oublier. Cela fait que notre terre natale est aussi un immense cimetière et, autant un refuge qu'un champ de bataille ; ces relations indissociables ne sont antinomiques qu'en apparence. Tous ces morts hantent nos vies, nos mémoires et nos territoires.
© Michel Gombart
© Michel Gombart
© Michel Gombart
© Michel Gombart
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