Photographie, littérature, peinture.
Si longue soit cette vie, elle dure le temps d’un clin d’œil - et vous atteignez quelque chose comme ça dans vos travaux : une manière extrêmement rapide de capter de la lenteur, c’est à dire du songe. Ou bien on peut dire aussi : ce que d’habitude nous voyons clairement n’est fait que du néant de nos paresses, de nos savoirs. Et vous, simplement vous passez un chiffon sur la vitre sale de la clarté. 
Merci. En souriant,
 Christian BOBIN

« Je ne suis pas photographe mais je photographie. Je ne suis pas écrivain mais j’écris. Je suis peintre mais je ne peins plus. Il n’y a pas de paradoxe dans cette situation. C’est ainsi que j’avance, c’est ainsi que je m’interroge, c’est ainsi que je m’exprime. La perception d'une photographie est loin d'être innocente et qu'importent son genre et son degré de réussite esthétique. Son usage familier révèle bien souvent dans un fragment de temps les dessous d'une parole, d'un inconscient. Elle dit et elle est ce qu'elle est, c'est à dire une simple image, et bien souvent cette simple image d'apparence, cache et dévoile bien plus qu'elle ne montre.  Miroir et plaque sensible de l'obscur, elle révèle, elle précède la parole. (…) » LB

« Lookace BAMBER est issu de mon imaginaire. Personnage de fiction, il est une béquille de lumière à la noirceur de mes spleens. Sous l’artifice du pseudonyme, il m’autorise à jouer avec les jeux et les noms de mon je, de mourir ou de renaître comme les héros virtuels des jeux vidéo. Imaginé comme un modèle idéal inoxydable, il me mémorise un terrain d’aventure dans l’espace de mes contradictions. Partenaire, il me critique, me jalouse ou m’encense au coeur du sitcom que nous jouons ensemble dans le prime-time des temps inutiles. Futiles. Il sculpte et lévite mon Ego dans la pampa des Cultures. En usant de ce double, il dédouble ma vue et donne à mes flous d’illusoires nettetés. Whisky please. Vas chercher ailleurs le BONHEUR. Le Monde est fou, il se désaffecte des hommes. Comptable de l’inutile, Lookace Bamber totalise mes lâchetés et mes silences. Il éructe mes colères enfouies. Il en tire sa lumière, exhume des mots apatrides de ma parole et projette sur mes écrans la débauche de mes peurs. Il imprime sur l’étal de mes émois le label de ses icônes. C’est quoi le Monde ? Je me tripote. Dans la luxure de ses fantasmes Lookace BAMBER surfe sur mes limites et nique mes effets. Un vrai faux frère.»

www.lookacebamber.fr

Exposition collective 
TENSION ! - Dortmund - du 9 octobre au 6 novembre 2022
© Lookace Bamber
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© Lookace Bamber
Estampes numériques 100X100 cm. Tirage sur papier Hahnemühle museum etching 350g/m2 © Lookace Bamber
Mon désespoir est imparfait.
Ce titre habille ma vie d’une couverture céleste.
Un parapluie lunaire.
Il se nourrit de mes incertitudes, 
de mes passions, de mes rencontres et de mes échecs.
Il est moi. Incomplet, augmenté d’ivresses.
C’est mon chant, mon opéra.
Ma respiration. Ma chair. Il dit, il dit mes désirs de comprendre,
d’agrandir les angles de la vie,
de regarder le silence de la mer s’engloutir dans l’abîme, de fondre mes os dans le tout comme le sucre dans de l’eau, de regarder incognito le miroir de
L’existence embrasser le tumulte des haines.
Flux et reflux d’éternité. L’Histoire.
Guerre et paix.
Là, je suis double. Étrangement double. En dehors du temps,
exfiltré dans la marge intime des secrets.
J’écris à bas bruits aux portes des espérances, aux
Substances fugaces d’un nouveau monde. Partager
le divin. Accompagner mon trouble dans le crépuscule des lignes horizons. Disparaitre. Écouter l’autre.
Écouter sa démesure et faire de sa propre matière le récit d’une
autofiction. Ce sont les couleurs des rêves et les
turpitudes silencieuses de Graham Greene qui
m’incitèrent à poser mon regard sur la beauté
carnassière de ce Monde.
Ainsi va ma vie.
J’écris dans les labyrinthes du hasard.
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