Sculpture, installation.
Exposition collective GARE !
les 11 et 12 juin 2022 à la Gare de Quesnoy-le-Montant
Exposition collective 
TENSION ! - Dortmund - du 9 octobre au 6 novembre 2022
Mon travail actuel évoque l'être humain, son corps, sa forme et ce qu'induit son mode de vie sur la terre, les conséquences de son omniprésence, de son emprise sur la faune, la flore, sur les éléments, globalement sur l'ensemble de la planète dont dépend la qualité de son existence et qu'il malmène sans vergogne, persuadé d'en être l'unique et par conséquent le légitime utilisateur !
Après m'être posé de nombreuses questions au sujet des relations particulières que l'homme entretient avec les machines et les technologies d'une manière générale et qui se traduisaient par une production en volume et en graphisme d'un univers « mécaginaire » se situant dans la lignée des travaux de Nicolas Schoeffer, de Rebecca Horn et de Panamarenko, entre autres, j'oriente depuis quelques années ma pratique vers ce que je m'amuse à qualifier de « Néo classicisme réaliste post moderne » !
Une étiquette en forme de pied de nez qui me suggère, au cas où je l'aurais oublié, de ne tout de même pas trop me prendre au sérieux en injectant une bonne dose d'humour dans le traitement d'un sujet qui ne prête pas vraiment à sourire...
J'ai donc abandonné les machines pour le moment et leurs évocations transfigurées de l'esprit humain !
Je suis revenu aujourd'hui à des choses plus simples, plus lisibles et c'est à travers des représentations anthropomorphiques que je parle de… l'homme... pas très original mais ce sujet occupe les artistes depuis la préhistoire, il doit y avoir des raisons objectives à cela.
C'est donc de l'humain dont il s'agit, de son corps en tant que forme et en tant que ce qui le compose dans mes réalisations (des matériaux de rebuts), et qui véhiculent le signifiant, c'est-à-dire, encore une fois, notre relation au monde dont nous dépendons et de la permanence de notre attitude néfaste vis-à-vis de ce dernier, ce comportement destructeur et mortifère à son égard, unique refuge, décharge de nos vies.
En quelques décennies, un 6ème puis un 7ème continent d'excréments synthétiques sont venus coloniser la surface du globe... le monstre continue de grossir, alimenté par notre folie !
L'être humain se fait-il à l'idée de vivre dans une poubelle, sur un tas d'ordures ?
C'est de cet océan silencieux que je tire ma ressource, ma matière première.
Les hommes sont à la source du rebut de masse, que cette masse les incarne autant qu'elle les transfigure, qu'elle en révèle la face crachée, foule de plastique, citoyen de carton, nation d'agrégats indéfinissables, assemblées de capsules, fil de ferrisé de la tête, brossadentifié des bras, bidonné de contenants et entubé du torse...
Ils iront se loger jusque dans notre ADN les nano-déchets, il transformeront nos tissus, notre cerveau et notre regard sur le monde enfin... en fin ? 
© Jean-François Petitperrin
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