Collectif Le Marronnier
Le collectif est né au début des années 90 dans des ateliers appartenant à la ville situés rue Gaudissart dans le quartier Saint-Leu à Amiens.
Nous les avons squattés plus ou moins légalement jusqu'à notre évacuation consentie des lieux en 1997 en échange d'une promesse de  travaux qui ne seront pas réalisés et d'une réintégration qui n'aura jamais lieu...
Faisaient partie de la bande à cette époque, France Dufour, Eric Héluin, Dany Ennuyé, Alain David, Christian Dupuis, Julian Rodriguez et Jean-Francois Petitperrin.
Dans le même temps, 3 membres du groupe de Gaudissart (C. Dupuis, A. David et JF. Petitperrin) se portaient acquéreurs de 3 ateliers contigus dans une friche artisanale à Picquigny.
Ils mirent ponctuellement leurs espaces à la disposition du groupe pour l'organisation d'expositions.

En 2008 est créée l'association « Le Marronnier », le nom du collectif se référant à un vénérable marronnier daté de 1850 qui occupe une belle place devant les ateliers. 

L’objectif  de notre collectif est d’amener ses membres à se rencontrer régulièrement et à travailler ensemble. Les rendez-vous que nous nous fixons, nous incitent à sortir de l’isolement nécessaire mais néanmoins désocialisant parfois de l’atelier.

Notre collectif est à l’initiative de nombreux événements qui ont enrichi l’actualité personnelle de chaque membre, sachant que chacun reste libre de créer, d’exposer et de vendre ses œuvres en totale indépendance... nous demandons juste une collaboration à l'élaboration des projets collectifs ainsi qu'une attention mutuelle à nos cheminements artistiques se traduisant par l'écoute, les échanges et les questionnements constructifs.

Dans le cadre de ces événements, à Amiens et ensuite à Picquigny, de nombreux visiteurs, amateurs et néophytes, se sont pressés pour venir découvrir et parfois aussi pour acquérir le fruit de notre travail.

Ces événements se présentaient sous la forme de « Carte Blanche » laissée à un membre du collectif qui pouvait venir investir nos lieux de ses œuvres l’espace d’un week-end.
Nous avions créé également la FLAC, Foire Locale d’Art Contemporain, qui s'est déroulée à plusieurs reprises le premier dimanche du mois de décembre.
Le principe de cette foire était de proposer nos fonds d’ateliers au public, des œuvres ne faisant plus partie de notre actualité et qui avaient (qui ont toujours...) une fâcheuse tendance à encombrer nos cartons à dessins ou les étagères de nos ateliers. Fort de ce constat, nous avions jugé opportun de les céder à un prix attractif dans le cadre de notre FLAC.
Un public d’habitués futés répondait à l’appel et saisissait cette belle occasion de repartir avec une œuvre d’art sous le bras et à un moindre coût... (La FLAC s'est également déroulée à la briqueterie à Amiens et chez Marie-Claire Colignon à Beauquesnes).
Ont participé aux différentes expositions en plus des artistes déjà cités : Henri-Georges Vidal, André Zetlaoui, Hugues Desmoulins, Gérard Malbranche, Véronique Lespérat-Héquet, Dominique Mercier, Geneviève Agache, Elise Dupuis, Robert Laugier, Sausen Mustafova, Iberia Lebel, Jean-François Courteaux, Bernard Sodoyez, Morgane Courtois, Michel Gombart, Patrice Roger (Artus) et Lolita Lejeune.

Nous avons participé à de multiples reprises à l’événement « Invitations d’Artistes » organisé par le Conseil Régional de Picardie dans les ateliers de Picquigny et dans d'autres lieux (à l'école des Beaux-Arts d'Abbeville notamment).

Des  centaines de personnes ont fréquenté nos espaces dans le cadre de ces différentes manifestations, les inscrivant par là même dans le paysage culturel local. Notre présence sur ce territoire plutôt rural générait une multitude de rencontres improbables auxquelles nous étions et sommes toujours véritablement sensibles.

Nous étions un « lieu privé » de culture, ce qui ne nous empêchait pas de travailler ponctuellement avec les collectivités locales, avec les écoles du secteur, ou avec certains collèges dans le cadre du PDDCC, Plan Départemental de Développement Culturel dans les Collèges.
Cette liberté d’action nous conférait une réactivité très utile à l’usage de l’art !
La page des ateliers de Picquigny a été tournée, mais nous n'avons pas pour autant cessé de travailler à l'élaboration de multiples projets.

Nous avons notamment tissé des liens importants avec le collectif d'artistes « Die Dortmunder Gruppe ».
En 2010, à l’occasion des cinquante ans du jumelage entre les villes d’Amiens et de Dortmund, la municipalité a demandé à Michel Gombart, membre du Collectif du Marronnier, d’exposer son travail photographique sur les réderies, à Dortmund. Cette première rencontre a permis d’établir des liens artistiques et amicaux entre les deux collectifs.

En 2011, avec la participation d'Amiens Métropole et de l’Université de Picardie Jules Verne, nous avons organisé une exposition du Dortmunder Gruppe. Les artistes ont présenté leurs travaux en cours. La salle Camille Claudel du pôle universitaire cathédrale a servi de lieu d’accrochage. Les jours passés ensemble ont renforcé l’envie de poursuivre cette dynamique d’échanges.

En 2012, avec « Accrochez dehors », le Collectif du Marronnier a été invité à exposer dans le Romberpark de Dortmund. Nous avons présenté deux types de travaux, des travaux individuels des artistes du groupe dans la tour et un travail collectif figurant sur des bâches de 3m x 4m accrochées entre les arbres de l’allée centrale.
En 2013, nous avons proposé aux artistes allemands de travailler sur le thème « Autour du Fleuve ».
Cette exposition a été présentée pour la première fois dans le cadre de l’action « Invitation d’Artistes », dans quatre villes situées le long de la rivière Somme, Amiens, Long, Abbeville et Saint-Valery sur Somme.

En 2014, l’ensemble de ces oeuvres est exposé dans le parc de l’Abbaye de Saint-Riquier.
Enfin, pour boucler le cycle, l’exposition fut présentée en 2015, dans le Rombergpark à Dortmund le long du Ruisseau Rouge.

En 2017, nous avons invité trois artistes du Dortmunder Gruppe à venir exposer leur réalisation sur le thème de la caravane. Nous nous sommes associés à cette démarche et l’ensemble des travaux fut présenté à Garopôle à Abbeville.

En 2018, Die Dortmunder Gruppe a proposé son travail à Dortmund ; les artistes du groupe ont pour tradition d’inviter une fois tous les deux ans un groupe d’artistes étrangers avec lesquels ils ont collaboré. Cette année-là, le Collectif du Marronnier fut invité à montrer son travail à la Big Gallery de Dortmund.

Cet échange de longue haleine a permis de partager avec le public allemand et français nos oeuvres et nos émotions.

La crise sanitaire n'a pas entravé nos pratiques artistiques respectives... au contraire, vaste sujet que cet événement planétaire...
La COVID nous a par contre éloigné physiquement les uns des autres et ce, que nous soyons à Amiens ou à Dortmund !
Aussi, dès l'hiver 2021, nous avons souhaité nous relancer dans un projet collectif, nous avons du, en quelque sorte, réapprendre à travailler ensemble, cette séparation forcée nous ayant démontré s'il en était besoin combien les relations humaines nous sont indispensables !

Pour cette année 2022, deux projets à l'ordre du jour, une exposition à la gare de Quesnoy-le-Montant chez Christine Evrard la propriétaire dont c'est le lieu de résidence.
La gare de Quesnoy-le-Montant est depuis toujours un espace à part : à Quesnoy-le-Montant, on y organisait bien avant l'arrivée du chemin de fer, des fêtes qui à certains égards n'étaient pas en odeur de sainteté... quelques faits de résistance s'y sont déroulés également et ça continue, on y résiste toujours, on s'y réunit, on y débat, on y chante, on y expose des œuvres, bref... on y fête l'esprit !
Le projet de cette année s'intitule « Gare ! » et a eu lieu le week-end des 11 et 12 juin.

Notre autre projet collectif pour 2022 s'est déroulé du 9 octobre au 6 novembre, à l'invitation de nos amis du Dortmunder Gruppe, à la Big Gallery à Dortmund. 
Le projet s'intitulait « Tension ! »

À suivre !
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